François et Catherine Petit, en exposant les photos de leur grand-père, Raymond Bontemps, nous offrent un joli voyage dans le temps.
Raymond Bontemps (1901-1970) fait partie de la première génération d’enfants nés en région parisienne suite à l’exode de leurs parents berrichons. Son père Louis Bontemps, né à la Celle-Bruère en 1875, y est mort en 1943. Après un premier emploi à la porcelainerie de Bruère-Allichamps, il monte travailler à Paris en 1899 puis Juvisy-sur-Orge (Essonne) à la société de chemin de fer Paris-Orléans.
Après ses études, Raymond est embauché à Paris dans une société d’assurance, revient régulièrement en Berry à Bruère. Il se marie en 1925 avec Simone Rousset (1906-1997) originaire de Farges-Allichamps. Dès les années 1920 il achète un appareil Rolleiflex et l’utilise pour saisir des vues de leur appartement à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), de leurs vacances avec automobile, de la naissance et de l’enfance de leurs deux filles qui vont souvent faire – de plus ou moins bonne grâce – la pause, de leurs visites aux deux familles de Bruère et de Farges, de leur environnement et de leur quotidien… .
Il constitue assez méthodiquement des albums de ses photos : des tirages en 6×6 cm (datés et localisés) dont nous n’avons pas retrouvé les négatifs. Les albums renferment quelques essais de tirages, de cadrages, de coloriages… . L’album dont sont tirées les photos couvrent les années 1932-1939.
La dernière guerre calme cette ardeur photographique. La famille vient alors s’installer à Saint-Amand-Montrond. Raymond Bontemps y finira sa carrière comme syndic de faillite.
Les albums sont le reflet d’une mode de prise de vue assez classique chez les amateurs photographes de l’époque mais on ne peut lui dénier un certain sens artistique, une démarche de recherche, et la réelle qualité esthétique de certaines photographies.
La sélection de trente-quatre clichés a été faite pour redonner à voir, avec les yeux d’il y a quatre-vingts ans, des lieux qui ont peu bougé dans l’ensemble. Autour d’Allichamps, à Bruère, à Farges, aux bords du Cher… .
Nous avons toujours l’appareil photographique qui sera réutilisé dans les années 1970 et 1980 par l’une de ses petites-filles.
Cette exposition n’aurait pas pu se réaliser sans le travail de précision de Pierre Faraco de Bruère-Allichamps pour scanner en haute définition les petits tirages originaux et en refaire de nouveaux agrandis en 20×20 cm. Qu’il en soit remercié ainsi que la Maison de Banlieue et de l’Architecture d’Athis-Mons (Essonne) qui nous a prêté les cadres.
Comments are closed